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Modération de la circulation

Pour développer des milieux de vie où les piétons et les cyclistes peuvent se déplacer de façon confortable et sécuritaire, il est nécessaire de prévoir des aménagements spécifiques et adaptés aux différentes caractéristiques du réseau routier. De surcroît, par leur implantation, il est possible de favoriser une meilleure cohabitation entre les différents usagers de la route. Ainsi, la présente fiche informative propose un tour d’horizon des aménagements de modération de la circulation, ainsi qu’une présentation de leur contexte d’implantation.

CONSTATS

Les risques de collision et la gravité des blessures sont liés à la vitesse des véhicules, alors qu’elle influence le champ de vision du conducteur et la distance d’arrêt.

Le bruit, la pollution de l’air et le stress augmentent avec le débit de la circulation.

Les mesures qui réduisent la vitesse sont susceptibles d’éviter sur les rues où on les met en œuvre le débordement de la circulation des artères congestionnées.

SOLUTION

Mettez en place des mesures de modération de la circulation. Ces mesures ont pour effet de :

  • diminuer la vitesse et le débit de circulation automobile ;
  • procurer confort et sécurité à tous les usagers de la rue – piétons, cyclistes et automobilistes grâce à une meilleure perception des autres et à un temps de réaction plus grand en cas d’imprévu ;
  • réduire le bruit, la pollution de l’air et le stress générés par la circulation, au bénéfice des usagers de la rue et des résidents ;
  • rendre confortable et sécuritaire le partage de la voie par les vélos et les autos sur la chaussée désignée et la vélorue.

 

La modération de la circulation est mise en œuvre :

  • lors de toute construction ou réaménagement d’une rue ;
  • dans les rues ou aux intersections existantes où des problèmes de confort ou de sécurité sont occasionnés par le débit ou la vitesse de circulation ;
  • de façon systémique, dans le but d’éviter le report des problèmes corrigés sur une rue vers les rues avoisinantes.

 

Également, les mesures de modération de la circulation sont nécessaires à la cohabitation de tous les usagers de la rue partagée.

Mesures limitant l’espace de circulation

Champ visuel limité

Un champ visuel limité incite le conducteur à rouler plus lentement et plus attentivement. Le champ visuel peut être restreint par :

  • les arbres et le mobilier urbain en bordure de chaussée ;
  • les édifices dotés d’une faible marge de recul ;
  • les voitures en stationnement sur la rue ;
  • un tracé de rue qui n’est pas rectiligne.

Chaussée et voies étroites

Une chaussée ou des voies étroites diminuent la vitesse à laquelle les conducteurs sont à l’aise de circuler.

Au moment de la conception, on construit une chaussée et des voies qui ne dépassent pas le minimum requis.

On rétrécit la chaussée ou les voies de circulation existantes par l’ajout :

  • de trottoirs ou de pistes cyclables surélevées, ou leur élargissement, ce qui oblige cependant à une réfection majeure de la rue ;
  • d’un terre-plein central, dont l’effet est amplifié par la plantation d’arbres ;
  • d’éléments nécessitant seulement du marquage ou du mobilier urbain :
    • bandes cyclables ou pistes cyclables séparées par des délinéateurs,
    • stationnement sur rue, qui occupe encore plus d’espace s’il est oblique,
    • balises ou jardinières de part et d’autre ou au milieu de la chaussée,
    • terre-plein peint.

Crédit photo: Bartek Komoroski

Road diet

Le road diet consiste à réduire à trois voies de circulation une chaussée qui en comporte quatre. En conservant une voie par direction et une voie pour les virages à gauche :

  • les véhicules qui virent à gauche se rangent à gauche, dans la voie réservée à cet effet, et ils ne bloquent pas les véhicules qui vont tout droit ;
  • les véhicules qui poursuivent tout droit à l’intersection restent dans la même voie, sans manœuvres soudaines et imprévisibles, alors que sur les rues à deux voies par direction, les conducteurs pressés utilisent la voie de gauche pour dépasser, puis se rangent à droite pour dépasser les véhicules qui tournent à gauche et ainsi de suite ;
  • dès qu’un conducteur respecte la limite de vitesse, ceux qui le suivent sont contraints de la respecter aussi et ne peuvent pas doubler par la droite, puisqu’il n’y a qu’une seule voie par direction ;
  • Cela permet l’ajout de bandes cyclables de part et d’autre de la chaussée, ce qui améliore le confort et la sécurité des cyclistes et des piétons, les voitures circulant plus loin du trottoir et hors des flaques d’eau en bordure de chaussée ;
  • la capacité de la rue est maintenue si les virages à gauche sont fréquents.

Rayon de virage limité

Un rayon de virage limité abaisse la vitesse à laquelle le conducteur peut effectuer un virage. Un rayon de bordure ou de trottoir court :

  • réduit la vitesse de virage à droite à partir de la voie en bordure de rue, et de ce fait incite le conducteur à respecter la priorité accordée par la loi aux piétons et aux cyclistes dont il croise la trajectoire ;
  • diminue la longueur du passage piéton, comparativement à un rayon plus long.

Saillie de trottoir

La saillie de trottoir est un prolongement du trottoir à l’intersection. Elle :

  • réduit la longueur du passage piéton, et par conséquent la durée de la traversée et l’exposition aux collisions ;
  • accroît la visibilité réciproque des piétons, des cyclistes et des automobilistes :
    • en rétrécissant la zone de croisement,
    • en rapprochant les piétons du centre de l’intersection
    • en assurant le dégagement du stationnement aux abords de l’intersection ;
  • restreint le corridor de circulation et canalise les véhicules, ce qui :
    • modère la vitesse praticable en virage,
    • empêche le conducteur de faufiler son véhicule à côté de celui arrêté devant lui,
    • incline le conducteur à respecter la priorité accordée par la loi aux piétons et aux cyclistes dont il croise la trajectoire.

Crédit photo: Bartek Komorowski

Îlot refuge

L’ajout d’un îlot ou d’un terre-plein au centre de la chaussée, entre les deux directions de circulation, réduit le rayon de virage à gauche et entraîne un ralentissement des véhicules. Celui-ci peut notamment servir de refuge aux piétons et aux cyclistes et permet la traversée de la rue en deux temps, ce qui simplifie la prise de décision et améliore la sécurité.

Crédit photo: Sandra Larochelle

Chicane

La chicane :

  • est une série d’obstacles (jardinières, balises, saillies de trottoir, zones de stationnement) placés de part et d’autre de la chaussée, ce qui impose un parcours en zigzags ;
  • combine la limitation du champ visuel et la restriction de la largeur des voies, ce qui force à exécuter à basse vitesse les manœuvres de virages requises pour contourner les obstacles.

 

Une rue étroite constitue aussi une chicane lorsque le corridor est trop étroit pour que soit possible le croisement de deux voitures entre les voitures en stationnement.

Crédit photo: Sandra Larochelle

Déviation verticale

Une déviation verticale de la chaussée est inconfortable pour les occupants du véhicule au-delà de la vitesse souhaitée, qui est généralement de 30 km/h.

Dos d’âne allongé

Le dos d’âne allongé est une proéminence transversale de la chaussée conçue pour diminuer la vitesse confortable de circulation.

Le dos d’âne allongé est adapté :

  • aux rues résidentielles ;
  • aux zones scolaires ;
  • aux abords des terrains de jeu.

 

Il comporte peu de risque pour les cyclistes, sauf près des bordures, où il est abaissé pour que l’eau s’écoule. Cet abaissement doit donc se faire à l’extérieur de la voie cyclable.

Crédit photo: Marc Jolicoeur

Passage piéton surélevé

Le passage piéton surélevé :

  • est un plateau reliant les trottoirs de part et d’autre de la rue ;
  • quand il est aménagé au même niveau que le trottoir, évite aux piétons de descendre et monter des rampes aux coins de la rue et inverse les perceptions : ce sont les véhicules qui croisent l’espace piéton et non le contraire ;
  • est combinable à des saillies de trottoir de chaque côté de la rue, ce qui :
    • réduit la longueur du passage,
    • renforce sa visibilité,
    • empêche le stationnement à ses abords ;
  • possède des pentes similaires à celles d’un dos d’âne allongé ;
  • nécessite des puisards supplémentaires puisqu’il interrompt l’écoulement de l’eau ;
  • s’implante à la fois aux intersection et en section courante.

Intersection surélevé

L’intersection surélevée :

  • est un plateau qui occupe tout le centre du carrefour, incluant les passages piétons ;
  • accroît la visibilité des passages piétons et ralentit les véhicules avant qu’ils ne les franchissent.

Crédit photo: Bartek Komorowski

Mesures limitant le débit de la circulation

Fermeture de boulevard

Le terre-plein de boulevard est prolongé au croisement de la rue où on souhaite réduire la circulation. Dès lors, les véhicules virent obligatoirement à droite au croisement du boulevard.

Crédit photo: Bartek Komorowski

Déviateur

Un terre-plein diagonal installé au croisement de deux rues locales où on veut diminuer la circulation sert de déviateur : les véhicules sont contraints, selon l’orientation du déviateur, de tourner à droite ou à gauche.

Crédit photo: Sandra Larochelle

Cul-de-sac

Une barrière en travers d’une rue locale à double sens, qu’elle soit à l’intersection ou au milieu d’un segment, la transforme en cul-de-sac.

Crédit photo: Sandra Larochelle

Mesures incitatives et coercitives

Afficheur de vitesse

L’afficheur de vitesse, aussi appelé radar pédagogique :

  • est un dispositif qui affiche la vitesse du véhicule, certains modèles affichant l’ordre « Ralentissez » lorsque la limite de vitesse est dépassée ;
  • peut être jumelé à un radar photo ;
  • est utile là où la limite de vitesse :
    • a récemment été réduite ;
    • est réduite à certaines périodes, devant les écoles par exemple.

Radar Photo

Le radar photo est un dispositif qui mesure la vitesse des véhicules et photographie les plaques d’immatriculation de ceux dont la vitesse excède la limite affichée ou qui brûlent un feu rouge. Une contravention est envoyée au propriétaire de l’automobile et non au conducteur, qui n’est pas identifié. Des panneaux avertissent les automobilistes de la présence du radar photo sans toujours indiquer où il se situe.

Le radar photo est principalement utilisé sur des artères comportant plusieurs voies de circulation et sur lesquelles l’implantation d’autres mesures de modération de la vitesse n’est pas possible.

VÉLOSYMPATHIQUE est une marque de certification de Vélo Québec Association.

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Le mouvement VÉLOSYMPATHIQUE bénéficie du soutien financier du gouvernement du Québec.

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